Jimmy est mannequin à l’agence Elite Paris. Il a posé devant l’objectif de Pascale Lourmand pour notre édito mode shooté dans l’hôtel The Chess. A l’issue de cette séance photo, nous lui avons posé quelques questions.
Jimmy, tu es mannequin, mais tu as d’autres activités, quelles sont elles?
Je donne des cours d’arts plastiques et je continue mes études en parallèle. Après un passage à Olivier de Serres en textile et un master d’arts plastiques à la fac, je termine l’écriture de mon mémoire cette année.
Qu’est ce qui t’a amené vers l’Art?
J’ai pris des cours de dessin avec une femme extraordinaire pendant le lycée, qui m’a laissé expérimenter, créer et m’épanouir en toute liberté. Aussi, mes parents m’ont laissé carte blanche. J’ai eu la chance de pouvoir développer ma pratique dans une grande école d’arts appliqués parisienne, c’est là que j’ai commencé à m’intéresser à l’art contemporain.
Cette année, entre les 120 pages de mon mémoire, j’ai rencontré trois personnes exceptionnelles avec qui l’association 35h s’est créée.
Pourquoi as tu décidé de nommer ton projet collectif 35heures?
C’est un clin d’œil, une riposte au monde du travail et sa structure. On a trop souvent tendance à voir les artistes comme des illuminés qui ont beaucoup de temps libre. L’association met l’accent sur le processus de création, sur le travail en amont d’une œuvre.
Le concept consiste à réunir des artistes et un commissaire d’exposition dans un lieu (galeries, centres d’arts…) et à travailler pendant une semaine selon le schéma des 35 heures. Les horaires sont strictes : de 9h à 17h, du lundi au vendredi. Chaque artiste doit réaliser un œuvre, et le commissaire d’exposition doit documenter l’expérience, la diffuser sur les réseaux sociaux. L’idée, c’est d’ouvrir l’atelier au public, de démystifier un peu la pratique artistique.
Quel message souhaites tu faire passer a travers tes créations personnelles?
Je ne veux pas faire passer de message à travers mes travaux, c’est important que le spectateur réceptionne l’œuvre comme il le veut ! Je ne fais ni de l’art engagé ni de la communication.
Pourquoi as tu choisi comme medium de prédilection l’installation?
Il y a beaucoup d’aspects dans la pratique de l’installation qui sont séduisants. La liberté de mettre en corrélation des matériaux et des supports de différentes natures. La création d’un espace, d’un environnement, d’un terrain d’expériences… Quand je visite une exposition, j’aime quand j’ai la sensation d’être à l’intérieur de l’œuvre.
Qu’est ce qui t’inspire en ce moment?
Si il y a bien un livre qui m’a complètement perdu ces temps ci c’est L’ABC de l’occultisme du Docteur Papus ! L’exposition de Laurent Grasso, Soleil Double, m’a beaucoup marqué. Enfin, je suis toujours très attentif à ce que mes élèves racontent et créent, ils ont un regard sur l’art à la fois nouveau, naïf et génial.
Qu’écoutes tu en boucle?
Josef Salvat – Hustler (SaneBeats Remix)
Un mot sur ton shooting pour Juste?
Incongru, étonnant! dans un hôtel magnifique avec une équipe en or. Merci pour l’opportunité.
