Les 10 meilleurs albums des années 2000 que vous auriez du écouter.
#1 Timber Timbre – Timber Timbre (2009)
« To have a soulmate you need a soul. » (No Bold Villain)
Des textes chargés de symbolisme, une voix puissante et seule dans son genre qui chante des mélodies entraînantes et recherchées. Le projet canadien de Taylor Kirk parvient à créer la musique acoustique la plus singulière du 21ème siècle en n’utilisant strictement que l’essentiel. Le minimalisme parfait de Timber Timbre devrait faire de l’album un classique moderne de ce millénaire. We’ll Find Out :
#2 Tribalistas – Tribalistas (2002)
« É você, só você, que na vida vai comigo agora, nós dois na floresta e no salão. Nada mais ». [C’est toi, seulement toi qui viens dans ma vie et l’on s’en vas nous deux dans la forêt et dans le salon] » (E voce)
Ils ne publient qu’un album, mais parfait. Trois piliers de la chanson brésilienne se réunissent pour ce projet éphémère : Marisa Monte, Arnaldo Antunes et Carlinhos Brown. Cet album représente le meilleur mélange de la douceur mélancolique des airs brésiliens avec la pop et le rock expérimental. Il n’y a rien de plus beau que de traiter le quotidien avec romantisme.
Velha Infancia :
#3 Autoritratti con oggetti – Gianluca de Rubertis (2012)
« Resta con me, in questo addio, dammi la pace che non mi hai mai dato, son desolato, son desolato, ma io non ho piu voglia di esser io. » (Io addio)
Poésie à l’italienne. Et dire que cette perle passe à ce jour inaperçue! Gianluca de Rubertis est le vrai héritier de la musique italienne : de la poésie chantée, des thèmes doux et des arrangements à la Lucio Battisti, la voix et les textes du vieux Fabrizio de André et des constructions à la Francesco de Gregori composent cette merveille. Dans « Io Addio » on le découvre charmant, élaboré, sexy, délicat mais hélas quasi-inconnu.
Io Addio :
#4 Based on a True Story – Fat Freddy’s Drop (2005)
« All I want to do / Is keep on reaching through / To the river wide and strong / It won’t take long / We can all go together if we just hold on » (Hope)
Du début à la fin, l’album est des plus diversifiés. Le tout est surtout marqué par une ouverture et un final exceptionnel. De « Ernie », un reggae hors du commun, a « Hope », le titre le plus profond et émouvant, l’album progresse dans une variété étonnante de styles et couleurs. Un album unique.
Ernie :
#5 Joao Voz e Violao – Joao Gilberto (2000)
« a felicidade para nós está morta
e não se pode viver sem ela » (Segredo)
Comme disait Miles Davis « Joao pourrait lire un journal et ça sonnerai bien».
Un des -voire- le fondateur de la bossa nova reprend en toute intimité les plus grands morceaux de l’histoire de ce genre. On y retrouve des titres de Caetano Veloso, Tom Jobin et même Joao Gilberto. L’album nous fait croire qu’il ne chante que pour nous, mais comme s’il chantait dans l’intimité de sa propre chambre.
Desde Que Samba é Samba :
#6 Smokey Rolls Down – Devendra Banhart (2007)
« I call on you to remind, nothing’s really mine, except for freedom. » (Freely)
L’album d’été par excellence. Décontracté, Devendra Banhart distrait élégamment avec ce petit chef d’œuvre. Le poète n’est pas que le mec dynamique et humoristique de « Lover » : dans « Freely », on le découvre plus sincère et plus profond.
Freely :
https://www.youtube.com/watch?v=rf4UBKQHKkQ
#7 Happy Soup – Baxter Dury (2011)
« Underneath your eyes, are the trophies of your life. You must wake up, just breathe and embrace today. » (Trophies)
Qui l’aurait dit ? Le fils de Ian Dury qui se dédie à de la pop britannique! Dynamique, romantique, sensuel et ironique, l’album est composé de simples beats, mélodies semi parlées, jeux de mots et chœurs omniprésents et entrainants. Malheureusement les instru frôlent parfois le kitsch, cela dit, Happy Soup est infiniment charmant.
Claire :
#8 Ash & Clay – Milk Carton Kids (2013)
« What matters moves around us, in the air we breathe. » (On the Mend)
Comme quoi la folk ne meurt jamais. C’est vrai le duo fait penser à Paul et Arthur (Simon & Garfunkel). C’est vrai qu’ils n’innovent pas, mais mon dieu les compositions détiennent le record des airs les plus doux et mélancoliquement fascinants des derniers 14 ans. L’album est d’autant plus d’actualité depuis la sortie d’Inside Llewyn Davis des frères Cohen.
On the mend :
#9 A Wasteland Companion – M. Ward (2012)
« Yeah it’s joy honey, pure joy, to feel the medicine of oxygen fill up my lungs again. » (Pure Joy)
Et oui encore de la folk. Mais ça en vaut la peine. Monsieur Ward est lent, chaud, bluesy, américain et parfois même expérimental. « Wild Goose », « Pure Joy » et « Clean Slate » dégagent une atmosphère presque onirique qui ne peut inspirer que de la joie. Rentrez donc dans la rêverie.
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Wild Goose :
#10 Seared Foie Gras with Quince and Cramberry – Asher Roth (2010)
« Never touch a man’s… while he’s resting or while he’s bench pressing ».
Trop sérieux jusque là, faut bien s’enjailler morray. Une mixtape absolument sublime avec des textes calmes et sereins, et des beats posés et groovy. « Muddy Swim Trunks », « Vagitables », « Con-fid-ence », « Fuck Your Ringtone » et « Hot Wangs » sont là pour charmer.
Muddy Swim Trunks :
Martin O’Pojac
20/03/14